Contenu sponsorisé sur YouTube, Machinima se fait rappeler à l’ordre
La Federal Trade etommission (FTC), agence indépendante du gouvernement des États-Unis chargée de l’application du droit de la consommation et du contrôle des bonnes pratiques commerciales, vient de déposer une plainte contre la société de diffusion de jeux vidéo américaine Machinima pour “marketing déguisé”. Les faits reprochés, de production de contenu sponsorisé sur YouTube, remonteraient à 2013.
En effet, cette société a payé des youtubeurs de son réseau pour produire des vidéos élogieuses de 2 minutes sur la Xbox One, en stipulant dans les contrats passés que cet accord devait rester strictement confidentiel. Ainsi, les internautes ignoraient qu’ils consultaient du contenu sponsorisé sur YouTube.
Les règles de YouTube sont pourtant strictes : une vidéo mise en ligne sur sa plateforme ne peut pas être monétisée (c’est à dire qu’on ne peut pas intégrer de publicité avant ou pendant cette vidéo) si le créateur a été rémunéré pour la réaliser. De plus, demander au créateur de garder secret le fait qu’il a été rémunéré pour produire un contenu est assimilé à de la publicité dissimulée.
Heureusement pour la firme américaine, un accord a été passé avec la FTC et cette affaire ne finira pas devant les tribunaux américains.
“D’après l’accord proposé, Machinima est strictement interdite d’adopter le même genre de comportement trompeur à l’avenir, et la firme est tenue de s’assurer que ses influenceurs exposent de manière claire s’ils sont rémunérés dans le cadre d’un contrat“
Pour information, un des youtubeurs avait été rémunéré 15 000$ pour deux vidéos, et le second 30 000$ pour deux vidéos également.
La loi française est également très stricte sur le sujet
La vidéo sponsorisée se démarque des autres vidéos par une mention spéciale qui informe du caractère publicitaire de l’article en accord avec l’article L.121-1 du Code de la consommation. En cas de non-respect de la loi, l’annonceur est responsable à titre principal et l’auteur de la vidéo sponsorisée peut voir sa responsabilité pénale engagée. L’article L.213-1 du Code de la consommation prévoit ainsi au maximum 2 ans d’emprisonnement et 300 000€ d’amende.
Malheureusement, tous les créateurs et annonceurs ne respectent pas toujours ces lois.
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